Moi, c’est Léa, j’ai 5 ans et je comprends que ma vie ne sera pas facile. Après des années de vie communes, mes parents décident de se séparer. Entre violence et justice, je suis obligée de faire des choix constamment pour ne pas blesser l’un ou l’autre, car ma plus grande peur, c’est de leurs faire du mal.
Je n’écouterai jamais mes envies, je suis une enfant dans l’observation et surtout dans l’empathie.
À l’âge de 23 ans, malgré mon passé, je décide enfin d’écouter mes envies en me lançant dans la vie active. Je décide donc de partir vivre à des centaines de kilomètres de chez moi dans le sud-ouest. Je deviens alors vendeuse en prêt-à-porter, puis je me laisse guider vers le poste d’étalagiste d’où le fait d’habiller les mannequins me donne l’envie d’être bien dans ses vêtements. Je me laisse envahir par la passion de ce métier.
Cependant, je sens que personnellement je ne suis pas moi, j’ai l’impression d’être attirée par l’amour des femmes et leur beauté. Je deviens alors homosexuelle, comme si de me mettre dans une catégorie de personnes, me rassurait.
« Comme si je devenais enfin quelqu’un ! »
Une nouvelle vie commence pour moi, mais dans ce job qui me passionne, mes démons refont surface :
- ne pas décevoir
- peur du jugement
- devoir faire des choix
donc j’écoute et j’obéis. Je finis même par encaisser des insultes de la part de mon responsable en me disant que c’était normal car il m’avait tout appris dans ce métier. Pendant 3 ans, j’ai subi et j’ai souri. Mais à 25 ans, je tombe dans une forte et sombre dépression, je n’ai plus l’envie d’aller au travail, plus l’envie de rien, juste l’envie de mourir.
Puis un jour, je découvre la lumière… La Sophrologie. Séance après séance, le brouillard laisse place au soleil dans ma vie.
À 26 ans, je rencontre un homme, je sors donc de cette catégorie, il fera de moi une maman et une épouse comblée. Par la suite, je retrouve un emploi d’étalagiste, ce métier qui me passionne et qui me fait vibrer. Je suis vraiment épanouie mais il me manque quelque chose. Un matin, je discute avec une cliente qui me dit qu’elle est en formation de Sophrologie et mon visage s’illumine :
« Mais oui, c’est ça qui me manque !
La connaissance approfondie de la Sophrologie. »
Cela trotte dans ma tête, c’est décidé, je quitte à nouveau mon travail mais pas à cause d’une dépression, mais avec l’envie de devenir Sophrologue.
Je suis donc une formation à l’école Aliotta de Bordeaux où je réalise mon rêve en juillet 2022. Quelle fierté pour moi à 31 ans, d’avoir réussi ma formation et de me lancer dans ce nouveau challenge. À mon tour d’accompagner ces personnes.
Un an plus tard, je deviens maman pour la deuxième fois. J’aménage donc la chambre de bébé sur le thème du bien-être intérieur en combinant la Sophrologie et le design. Je deviens alors Sophrodesigner, un métier qui, à ma connaissance n’existe pas mais qui me fait me sentir moi.
Je suis actuellement sophrologue, mais je dois l’admettre, ce mot ne me correspond pas vraiment. Bien que la sophrologie soit une méthode formidable, il me manque ce petit quelque chose qui me ressemble vraiment. Dans mon métier, j’ai envie que ça bouge, j’ai besoin d’une approche dynamique, où chaque séance est une occasion de se redécouvrir, de renaître.
C’est pourquoi j’ai décidé de devenir coach en préparation mentale. Ce titre reflète bien mieux l’énergie que j’apporte à mon travail, surtout avec les artistes et les adolescents que j’accompagne. Ces personnes ont besoin de mouvement, de dynamisme pour trouver leur confiance, pour s’épanouir pleinement. Être coach en préparation mentale, c’est précisément ça : un accompagnement vivant, qui bouge, qui évolue, et qui, tout comme moi, est en constante réinvention.
« À présent, c’est à moi de vous accompagner. »